Depuis l’ouverture de la Galerie Lisa dans le centre-ville de Toulon,c’était il y a 9 ans, Jean-François Ruiz s’est imposé comme l’un des visages incontournables de la scène artistique locale. Curieux, passionné et profondément attaché à sa ville, il incarne une génération de créateurs qui ont choisi d’investir dans le renouveau culturel du centre ancien.
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Jean-François Ruiz, comment cette envie de créer une galerie d’art à Toulon vous est-elle venue ?
Tout est parti d’une rencontre avec Jacques Mikaélian, disparu en 2019, promoteur immobilier et directeur de la galerie du Canon à Toulon. À l'époque, j'organisais le SMAC Festival (Super Marché de l’Art Contemporain) et il m’a proposé d’ouvrir une galerie d’art. Cette idée est arrivée pile au moment où je m’apprêtais à prendre ma retraite, en novembre 2016. J’ai dit Banco ! Et c’est ainsi qu’est née la galerie. Elle s’appelle Lisa car c’est l’acronyme de “Love is Art”, mais c’est aussi le prénom de ma petite nièce, un joli clin d’œil personnel.
S’implanter dans un centre ancien en pleine rénovation ne devait pas être facile ?
Non parce que, très vite, la galerie a trouvé sa place, son public et ses artistes. Le renouvellement est constant : certains exposent quelques mois, d’autres sont avec nous depuis près de neuf ans. Ce qui compte avant tout, c’est de créer un lieu vivant où chaque artiste peut s’exprimer et où le public découvre, avec plaisir, l’art contemporain, la création et l’illustration dans les meilleures conditions possibles.
©varinfos
Comment sélectionnez-vous les artistes ?
Nous essayons de suivre les tendances artistiques du moment. Cet été, par exemple, nous avons vécu une belle expérience avec notre partenariat avec la ville de Toulon autour de l’exposition Banksy au Musée des Arts. Cela nous a permis d’accueillir un nouveau public curieux de découvrir, chez nous, des photographies de Banksy ou encore les mosaïques de Pixel Corner. Le street art est très en vogue et notre mission reste de rendre l’art accessible à tous, sous toutes ses formes.
Mais la sélection ne se limite pas aux phénomènes de mode ?
Tout à fait. Nous exposons aussi des artistes du Sud, ou des créateurs dont le travail crée un lien fort avec la région. L’idée, c’est de proposer une diversité d’univers tout en gardant une cohérence avec notre identité.
La Galerie Lisa sitiée au 23 rue Pierre Semard à Toulon ©varinfos
Et ça marche ?
Il m’est déjà arrivé d’avoir de vrais coups de cœur pour des œuvres magnifiques… et pourtant, elles n’ont jamais trouvé leur public ! (rires). Mais c’est le jeu. Ce qui compte, c’est que l’ensemble plaise à nos visiteurs. On propose des œuvres signées, numérotées et tout est produit localement : les impressions sont faites à Toulon, les encadrements à Hyères. On tient à ces circuits courts qui donnent encore plus de sens à notre démarche.
La Galerie Lisa c'est ici