Comment préparer au mieux les études des enfants.

À l’heure des bulletins et des choix d’orientation, une réalité s’impose : les études, ça se prépare, aussi bien dans la tête que dans le budget. Entre frais de scolarité, logement, permis ou première voiture, les enjeux financiers sont souvent sous-estimés. Alors, comment anticiper intelligemment sans attendre le dernier moment ? Voici les clés de notre expert Damien Najarian (conseiller en investissement financier et gestion de patrimoine), pour transformer la prévoyance en levier d’opportunités.

La planification du budget

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, une fois intégrés les frais de scolarité, de logement, de transport, d’alimentation, et parfois même un ordinateur ou un séjour à l’étranger, en moyenne, une année d’études supérieures revient, au moins, à 15 000 €, soit 75 000 € sur 5 ans et par enfant. Certes, certains jeunes feront des parcours plus courts, mais anticiper c’est leur donner une marge de liberté au bon moment et éviter de subir une urgence.

Les étapes à suivre

Tout commence par une vision. Celle que vous avez pour vos enfants. Et celle que vous acceptez de faire évoluer avec le temps. Ensuite, les chiffres que l’on détermine en fonction de l’objectif, les capacités d’épargne mensuelles pour définir une trajectoire réaliste, modulable et alignée avec votre situation. De nombreux parents que j’accompagne commencent dès la naissance ou avant les 3 ans. Cela permet de lisser l’effort dans le temps et de commencer par de petits montants (par exemple 50 €/mois) tout en visant un capital significatif à la majorité. Souvent les parents me disent : "On aurait aimé y penser plus tôt." Mais c’est une approche qui porte ses fruits depuis des années, dans des dizaines de cas concrets. Est-ce trop tard si l’enfant a déjà 12 ou 14 ans ? Non. Mais plus l’échéance approche, plus la stratégie devra être précise, ciblée… et parfois un peu plus ambitieuse.

Les moyens

On pense souvent au Livret A. C’est un bon début, mais ce n’est clairement pas suffisant. L’assurance-vie est un excellent outil pour préparer les études : souplesse, fiscalité, adaptation au profil de l’enfant… Mais tout repose sur la façon dont elle est gérée. Un bon contrat, c’est bien. Une stratégie suivie, ajustée dans le temps, c’est mieux. Un placement bien pensé, c’est surtout un placement bien accompagné. D’autres options peuvent compléter : PEA (Plan Epargne Action), SCPI (Société Civile de Placement immobilier) ou placements à revenus réguliers… chaque solution a ses avantages, mais encore faut-il savoir les assembler intelligemment.

En résumé

●       Commencer tôt, même petit. Ce sont les habitudes qui créent les capitaux.

●       Réviser régulièrement sa stratégie, en fonction de l’âge, du contexte et des objectifs.

●       Ne pas chercher la solution miracle, mais la cohérence.

Et surtout, penser que la préparation de l’avenir de ses enfants, n’est pas une dépense. C’est un investissement. Et comme tout bon investissement, il mérite d’être réfléchi, structuré, adapté. À chacun son histoire, à chacun son rythme. L’essentiel, c’est de ne pas laisser passer le temps sans action. Parce qu’au fond, ce qui fait la différence, ce n’est pas le montant… mais le moment où l’on commence.